Entente d’évaluation
L’entente d’évaluation est un gain historique issu des premières luttes étudiantes et vise à démocratiser l’enseignement. Elle donne aux étudiant-e-s de chaque groupe cours le droit, mais aussi la responsabilité de s’entendre, avec l’enseignant.e, sur le déroulement du cours, la charge de travail, les échéances et les modalités d’évaluation. Cette entente doit toutefois respecter les modalités et les échéances déjà établies, lorsque s’effectue une évaluation commune de plusieurs groupes d’un même cours.
En d’autres mots, après la présentation du syllabus, l’enseignant-e dispose de deux semaines afin de faire signer l’entente d’évaluation par deux étudiant-e-s du groupe.
Que doit contenir le syllabus ?
- Le sigle et le titre du cours ;
- Le descripteur officiel du cours ;
- Les objectifs proposés par l’enseignant-e ;
- Le contenu des apprentissages (la matière enseignée) ;
- Les modes d’évaluation des apprentissages (résumés de lecture, exposés, examen), le nombre de travaux à remettre, la pondération des échéances et la forme d’évaluation (individuelle ou collective) ;
- Les critères d’évaluation (qualité du français, capacité de travail en équipe, esprit critique, capacité de synthèse) ;
- Les modalités d’organisation de cours (cours magistraux, laboratoires, séminaires, progression de la matière).
Comment doit se dérouler la négociation ?
La conclusion de l’entente d’évaluation ne doit pas se résumer à une simple intervention de l’enseignant-e demandant si une personne n’est pas d’accord avec le contenu de son plan de cours. Une discussion collective doit avoir lieu, même si elle n’aboutit à aucune modification. Que le syllabus vous semble parfait ou non, il est PRIMORDIAL que le groupe prenne un moment pour discuter de celui-ci. Cela signifie qu’il ne faut pas hésiter à demander à l’enseignant-e de vous laisser le temps nécessaire afin d’avoir ladite discussion. Il peut donc être préférable de poliment demander à celui-ci ou celle-ci de quitter le local un moment afin que vous puissiez vous consulter entre vous. Le groupe peut alors nommer une personne pour animer le débat et attribuer des tours de parole afin de structurer les discussions. Lorsque le groupe a fait un choix, par consensus ou par vote formel, l’enseignant-e est invité-e à réintégrer la salle de cours et un-e porte-parole lui fait connaître les demandes du groupe. La négociation est alors ouverte.
POINTS IMPORTANTS
- Si un examen fait partie des modalités d’évaluation, il ne peut valoir pour plus de 50% de la note finale du cours au premier cycle. Les autres éléments d’évaluation ne sont pas assujettis à cette disposition. Si l’évaluation porte sur un unique travail de trimestre, la production de ce travail doit être évaluée à plusieurs reprises durant la session, c’est-à-dire qu’elle doit être une notation par étapes.
- La charge de travail (en termes de présence, d’études et de travaux à remettre) doit être raisonnable.
- Il convient aussi de se renseigner sur les modalités de correction du français, à savoir si elles correspondent bel et bien à la politique départementale en la matière.
- Vous pouvez rejeter la notation de la présence en classe : elle n’est en aucun cas obligatoire, sauf dans le cas d’un cours-atelier.
- Le règlement 5 des études de premier cycle permet les travaux en équipe. Dans ce cas, l’entente d’évaluation doit spécifier quels éléments et quels aspects du travail se feront en équipe, quelle proportion de l’évaluation ira à chacun et à chacune, le nombre de membres d’une équipe, son fonctionnement, l’encadrement qui lui fournira l’enseignement-e ou l’assistant-e (art. 7.4 e). Dans certaines circonstances, il est aussi possible de travailler en équipe aux cycles supérieurs.
- Dans l’échéancier de cours, il est utile de prévoir que les dates de remises des travaux et des examens corrigés ne soient pas trop tardives, pour permettre des réajustements par la suite, si nécessaire (par exemple, avant la date limite d’abandon des cours sans mention d’échec si l’examen de mi-session vous a causé de mauvaises surprises). On doit également prévoir les dates de dépôts des questions dans le cadre des examens «maison».
- Il faut éviter toute obligation de se procurer du matériel couteux ou plus ou moins lié au cours.
IMPORTANT !
N’hésitez pas à vous montrer ferme lors de la négociation. Lorsque l’enseignement-e se montre réticent-e face à vos demandes, expliquez-lui calmement que ce processus important est issu des règlements 5 et 8. Si vous constatez que les négociations n’avancent pas adressez-vous à la personne responsable des affaires académiques de votre association étudiante afin que celle-ci puisse agir à titre de médiatrice.
Dans le cas où l’enseignant-e et le groupe ne parviennent toujours pas à s’entendre et donc, que le litige touche l’établissement de cette entente, sa modification ou son interprétation, le dossier est transmis à la direction du département qui tranchera le litige. La décision prise à cette étape est finale (art.6.9.6 du règlement 5 et 9.4.4 du règlement 8).
Modification de l’entente d’évaluation
Il peut arriver que des circonstances majeures empêchent la tenue d’une ou plusieurs périodes de cours donné. Les raisons pour lesquelles cela vient à se produire sont diverses : une grève étudiante, un-e enseignant-e malade ou ayant des empêchements personnels, etc. Avec l’accord d’au moins le 2/3 du groupe, il est alors possible de rouvrir l’entente et de la modifier en fonction des cours manqués. En général, cette réouverture sera proposée par l’enseignant-e après deux périodes de cours non dispensées. Si la réouverture n’est pas proposée, il est de votre devoir d’en faire la demande.
NE SIGNEZ DONC PAS L’ENTENTE SANS AVOIR EU DE DISCUSSION !
Une entente signée, aussi injuste puisse-elle être, est finale!
Vous voulez en savoir plus sur les règlements encadrant les études de premier cycle (R-5) et des cycles supérieurs (R-8) ? Nous vous invitons à les consulter à l’adresse suivante : https://instances.uqam.ca/reglements/
Une réflexion sur “ Entente d’évaluation ”