Qu’est-ce que la démocratie directe pour les associations ?
Plusieurs des associations étudiantes fonctionnent selon le principe de la démocratie directe dans le but de répondre aux intérêts de ses membres. En effet, l’implication de toutes et tous est privilégiée dans le processus décisionnel. L’assemblée générale est ainsi conçue afin que l’expression de la démocratie directe soit possible.
Pourquoi la démocratie directe en milieu étudiant ?
Contrairement au fonctionnement d’un système démocratique parlementaire, la majorité des associations étudiantes de l’UQAM n’ont pas, à proprement parler, de représentant-e-s étudiant-e-s.
Lorsque des questions importantes se posent à l’association, elles sont traitées au cours d’une assemblée générale, à laquelle tous et toutes les membres peuvent participer et s’impliquer. La représentativité de l’assemblée générale vis-à-vis de l’ensemble des membres de l’association dépend donc directement de la présence de chacun-e.
Les avantages de ce mode de fonctionnement
D’une part, comme toutes les problématiques cruciales qui concernent vos associations étudiantes ou leurs membres sont traitées en assemblée générale, les étudiant-e-s peuvent facilement s’informer des enjeux politiques qui concernent la condition étudiante. La démocratie directe offre également une garantie de transparence quant à la gestion de l’association, qu’il soit question de son budget ou des positions défendues par les membres du conseil exécutif siégeant aux instances de l’UQAM et des associations dites nationales. Un tel système permet à n’importe quel-le membre qui le désire de s’exprimer publiquement sur un sujet concernant l’association, en ayant comme seul obstacle l’attente de son tour de parole durant l’assemblée générale.
D’autre part, une telle approche permet d’être beaucoup plus efficace lorsque vient le temps de se mobiliser. Comme les plans d’action sont le fruit d’un processus décisionnel collectif, chaque membre est directement interpellé-e dans la réalisation des actions qu’il ou elle a votées. En ce sens, une association étudiante réellement démocratique a beaucoup plus de facilité à organiser des actions politiques d’envergure avec ses membres qu’une association qui décide de son plan d’action en conseil exécutif.
La démocratie directe en temps de COVID-19
Les associations étudiantes de l’UQAM qui fonctionnent selon le principe de démocratie directe souhaitent maintenir l’implication de toutes et de tous dans le processus décisionnel. À cet effet, la pandémie de la COVID-19 impose d’importants défis.
Les associations étudiantes doivent-elles tenir leurs assemblées générales en ligne ou privilégier la tenue d’assemblées générales en présentiel tout en respectant les consignes de la santé publique ? Peuvent-elles opter pour une solution mixte ? L’aspect en ligne doit-il être permanent ou temporaire à la crise ? Est-ce que les assemblées générales en ligne affectent le processus délibératif ? En respect au principe de démocratie directe, ces décisions devraient-elles être prises en assemblées générales ?
Déjà, certaines associations ont pris des positions par le passé qui rejettent explicitement la tenue d’assemblées générales virtuelles ou le vote en ligne. Aussi, la coutume de plusieurs associations étudiantes est que seule la présence physique compte dans le quorum. Ainsi, en fonction de l’évolution des conditions de la pandémie, les assemblées générales des prochaines sessions auront lieu en présentiel avec des mesures sanitaires, de manière mixte ou de manière totalement virtuelle.