2 minutes de votre temps pour contrer la dérive autoritaire de l’UQAM
La direction de l’UQAM profite de la pandémie pour déloger les associations étudiantes facultaires (AFESH, AFESPED et AFEA) de leur emplacement central au niveau métro du pavillon Judith-Jasmin (J). Les nouveaux locaux proposés sont des placards à balai cachés et séparés sur plusieurs étages et pavillons.
Un tel isolement diminue l’accès aux services des associations et la possibilité de collaboration interassociative. Cela compromet l’accès au local commun et à ses nombreuses commodités, dont l’imprimante.
Ainsi, les associations étudiantes considèrent que c’est une décision politique de l’UQAM contre la culture militante et appellent leurs membres à faire pression par un envoi massif de courriels témoignant de notre mécontentement collectif (voir les instructions plus bas).
Réprimer les mouvements étudiants de l’UQAM
Cette éviction s’inscrit dans une dérive autoritaire de l’UQAM de longue date. Elle s’ajoute à une série de mesures compromettant gravement le travail syndical étudiant :
- surveillance et collecte de données à l’égard des officiers/officières des associations étudiantes par le Service de la prévention et de la sécurité (SPS) et les Services à la vie étudiante (SVE)
- refus soudain de transmettre les listes de cours aux associations étudiantes, une mesure antisyndicale qui entrave le contact des associations avec leurs membres et entraîne inutilement des tensions supplémentaires lors des grèves ;
- changements bureaucratiques compliquant l’obtention des listes des membres inscrit-e-s, dont l’accès est pourtant garanti en vertu des politiques internes de l’UQAM ;
- changement de barillets de serrure des locaux associatifs sans avertissement et motifs valables ;
- intervention soudaine de la sécurité de l’UQAM pour empêcher les syndicats et les associations étudiantes de donner des tracts ;
- modification aux systèmes informatiques pour compliquer l’accès et l’envoi de courriels institutionnels ;
- processus d’obtention de locaux pour les activités syndicales déraisonnablement long (priorité accordée à des entreprises privées) ;
- impossibilité de traiter directement avec les différents services administratifs sans passer par les SVE, une règle qui démontre bien le caractère paternaliste de cette instance.
L’objectif des diverses directions de l’UQAM est clair : briser les mouvements militants étudiants au sein de l’université.
Le tout arrive également dans un contexte d’effritement de la démocratie participative par l’administration :
- usage abusif des documents sous embargo au Conseil d’administration ;
- blocage, en été 2020, des propositions de la Commission des Études sur la reconduction de la modalité d’évaluation succès/échec, sur le plafonnement de la taille des groupes-cours et la compensation de la hausse de la charge de travail pour les enseignant-e-s que représentent l’adaptation et l’encadrement d’un cours en non-présentiel ;
- décisions unilatérales sans consultation concernant le va-et-vient des cours en ligne et en présentiel ;
- dépenses considérables en projets immobiliers et en mise en marché, au détriment de l’enseignement, de la recherche et d’autres missions universitaires.
Instructions
Vous êtes invité-e-s, à partir de votre courriel institutionnel de l’UQAM (et plus encore), à envoyer aux adresses suivantes le courriel ci-dessous : vraf@uqam.ca ; thompson.sylvia@uqam.ca ; sve@uqam.ca ; giguere.jonathan@uqam.ca ; roy.jasmin@uqam.ca ; bolduc.marie-kim@uqam.ca ; jacques.michele@uqam.ca ; boucher.lysiane@uqam.ca ; st-jean.jonathan@uqam.ca ; potvin.nathalie@uqam.ca ; seguin.celine@uqam.ca ; schvartz.garance@uqam.ca ; rectorat@uqam.ca ; fusaro.magda@uqam.ca
Titre : « Dérives autoritaires à l’UQAM »
Vous pouvez également créer votre propre titre afin de rendre le tri des courriels plus difficile !
Objet :
« Bonjour,
Par la présente, je souhaite souligner mon opposition à diverses mesures que l’on pourrait qualifier de dérives autoritaires au sein de l’UQAM.
Je considère que le rôle de l’administration et de ses services devrait être d’exécuter et de servir la volonté de la communauté universitaire, et non à compromettre le travail syndical étudiant.
Conséquemment, je dénonce :
- le délogement des associations étudiantes facultaires (AFESH, AFESPED et AFEA) de leur emplacement central au niveau métro du pavillon Judith-Jasmin (J) ;
- la surveillance et collecte de données à l’égard des officiers/officières des associations étudiantes par le Service de la prévention et de la sécurité (SPS) et les Services à la vie étudiante (SVE)
- le refus soudain de transmettre les listes de cours aux associations étudiantes ;
- les interventions abusives de la sécurité visant à empêcher les associations étudiantes et les syndicats de mobiliser la communauté uqamienne ;
- l’opacité des hautes instances de l’université, notamment par usage abusif des documents sous embargo au Conseil d’administration ;
- les blocages répétés à l’instauration de mesures d’accommodement pour les étudiant-e-s et le personnel enseignant dans un contexte pandémique ;
- la manque de consultation de la communauté universitaire concernant le va-et-vient des cours en ligne et en présentiel ;
- une vision axée sur le taux d’inscription et la commercialisation au détriment de la qualité sociale de l’éducation et des services aux étudiant-e-s.
La mise en place des mesures susmentionnées doit prendre fin immédiatement. Je vous invite à réfléchir aux moyens dont vous pouvez améliorer la mise en œuvre de la volonté de la communauté universitaire, plutôt que de vous battre contre celle-ci.
Veuillez accepter mes salutations les plus distinguées, »